François, chanteur et bassiste de l'excellent tribute français de Metallica The Four Horsemen (voir leur page Myspace), a gentillement accepté de faire un report de la journée du 07 Juillet marquée évidemment par la prestation exceptionnelle des Mets' au sein des magnifiques Arênes antiques de Nîmes. Un regard bien entendu privilégié, caractérisé par son expérience indéniable, ses connaissances incontestables et sa passion irréductible pour la formation américaine. Bref, vous découvrirez ci-dessous une analyse complète et précise du dernier show en France de Metallica pour notre plus grand plaisir en attendant la sortie du DVD le 19 Octobre prochain.

Le 7 juillet 2009 était un grand jour pour les fans français. En effet, Metallica revient en France après un doublet monstrueux à Bercy pour enflammer un lieu mythique du sud de la France, j’ai nommé « Les Arènes de Nîmes ». Mais les boys ne viennent pas pour faire de la figuration, il y sera tourné un DVD officiel, destiné au marché français, rien que ca !

Cette chaude journée s’annonce donc plus que parfaite. La ville est logiquement envahie de metalleux prêts à en découdre et l’ambiance général est à la fête. Tout le monde est prêt pour un grand moment. Les portes s'ouvrent avec un peu de retard et nous pénétrons dans l’arène (c’est le cas de le dire) vers 17h30. Je me place dans les gradins, coté gauche de la scène, ce qui me laisse une vue imprenable sur cette scène hybride, mi centrale mi normale. En effet, la scène est identique à celle de la tournée Indoor sauf qu’elle est placée au fond des arènes. Elle est malheureusement dépourvue des cercueils et des lasers présents pour les shows en salle. Les spectateurs sont néanmoins tout autour de la scène via les gradins, pleins à 360 degrés.

L’ambiance est énorme et l’arène est survoltée. Le groupe semble relativement appliqué, cela se fait sentir dans l’interprétation et mais la crispation est aussi bien présente sur certains passages. Un « Fuel » à 200 à l’heure s’enchaine alors et les pyros de rigueur jouent leurs rôles à merveille. Tout comme lors de leurs passages à Paris ils enchainent sur un « Harvester » toujours aussi heavy suivie d’un « Fade To Black » très beau, pas joué depuis un bout de temps, même si pour l’originalité ce n’est pas vraiment le top. Le public est chaud bouillant pour accueillir un des hits de la soirée, « BBS ». Résolument un titre taillé pour le live, c’est pour moi un des grands moments de la soirée, les titres de Death Magnetic sont autant imprégnés par le public que les vieux classiques, ce qui ravie le groupe. James fait un concert de haute qualité comme très souvent sur cette tournée. « Cyanide » version live, avec un tempo plus élevé, fait son petit effet, le public répond présent et prend plaisir à participer comme il se doit. « Sad But True », indéboulonnable a cet endroit cartonne comme à son habitude et ravi les moins connaisseurs comme les die hard fans. Kirk me fera grincer des dents sur l’intro de  « One » et sur quelques solos tout au long du concert, il livrera une prestation dans la lignée de la tournée, Lars relativement à la ramasse sur les tempos rapides et les passages de double reste lui aussi égal à lui-même, mais on notera une bonne application tout le long du show. Le passage central et les pyros de couleurs sont franchement superbes, le cadre du concert est tout bonnement énorme, l’ambiance elle ne retombe pas, les français tiennent à faire bonne figure pour le dvd. Les banderoles sont de sortie pour l’occasion, les deux fans clubs français réaliseront deux magnifiques banderoles pour ce jour spécial. Mais les fans venus de partout y vont aussi de leur petit mot « Metallica what else ?» On est d’accord.

La bande d’intro de « All Nightmare Long » est lancée et le morceau sera une véritable tuerie, le public de la fosse s’en souvient encore. Les riffs bastonnent et James est impérial au chant. Le classique de la tournée et premier single de l’album « TDTNC » est parfaitement exécuté, les lumières rendent l’atmosphère magique, briquets et portables se chargent de mettre l’ambiance dans les gradins et la fosse.

Vient ensuite un moment un peu particulier. Il faut savoir que votre serviteur (moi-même) avait un infiltré dans les backstages qui m’avait envoyé le message suivant, juste avant le début du concert (« En directe de la tunning room, ils bossent la Marseillaise enchainé avec Master ! »), plutôt étonnant. Mais je crois ma source et cela va vite se vérifier. Le groupe démarre donc une Marseillaise harmonisée relativement massacrée, à noter d’ailleurs que la moitié du public ne la reconnait pas. Je ne suis pas sur que sans l’info j’aurai moi même vraiment percuté. Par contre l’enchainement avec « Master » se révélera bien plus pertinent pour le public. Incontournable du groupe, ce petit Master des familles laisse au public le soin de faire entendre sa voix. Malgré quelques approximations étonnantes, le titre fait l’effet attendu. Demi-surprise ensuite avec « Dyers Eve » jouée régulièrement sur les 10 dernières dates. Malgré l’intro sur bande, le titre passe bien même si le public semble moins réactif, les riffs flottent un peu mais voilà au moins un choix un peu plus orignal. En effet, pour un dvd on aurait pu imaginer une setliste plus couillue mais queneni. Ce set sera résolument classique et les deux titres suivants ne sont pas là pour me faire mentir. « Nothing Else » et « Sandman » où quelques gentils feux d’artifices partent du haut des arènes. Les deux standards du black clôturent donc la fin du set sur une bonne note et surtout une grosse ambiance.

Les rappels seront dans la lignée de la tournée avec un « Stone Cold » ma fois bien sympathique et un « Motorbreath » toujours agréable. « Seek » clôturera le show comme il se doit, les ballons permettront au public de faire mumuse ou de se battre pour en récupérer un.

Le bilan de ce concert reste néanmoins positif, même si la setliste et la configuration de la scène m'ont légèrement déçu. Ce concert restera un très grand moment qui sera vite gravé sur DVD et disponible début octobre.

Un sincère remerciement à François M.